Le sacrement de l’Onction des malades

La maladie est une épreuve de la vie. Le malade combat pour guérir. Il a besoin d’être soutenu dans ce combat. L’affection des siens et l’aide des institutions médicales lui sont vitales. L’Église a toujours porté le souci des malades qu’elle considère comme ses fils. C’est pour cette raison qu’elle appelle sacrement l’Onction des malades, qui rappelle le Baptême et encourage le malade à espérer dans le Christ. « Par l’Onction sacrée des malades et la prière des prêtres, c’est l’Église toute entière qui recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu’il les soulage et les sauve ; bien mieux, elle les exhorte, en s’associant librement à la passion et à la mort du Christ à apporter leur part pour le bien du peuple de Dieu » .

Qui reçoit l’Onction des malades ?

Tout fidèle gravement malade ou en danger de mort. Dans le rite romain, l’essentiel de la célébration de ce sacrement consiste en l’onction sur le front et les mains du malade. Cette onction est accompagnée de la prière liturgique du prêtre célébrant qui demande la grâce spéciale de ce sacrement. Les prêtres seuls peuvent administrer ce sacrement, qui est avant tout signe de guérison, mais peut aussi préparer au passage dans la vie éternelle. Le sacrement est réitérable. Le malade peut le recevoir au moment de l’agonie, mais comme ce sacrement est donné pour la guérison, son acception ne saurait se réduire à la seule « extrême-onction ».

Comment préparer et célébrer l’Onction des malades ?

Le malade demande le sacrement au prêtre. Il arrive assez souvent que la famille fasse la demande pour le malade. Dans la pratique habituelle de l’Église, les « derniers sacrements » ne sont pas l’Onction des malades, mais le sacrement de la Pénitence et surtout le viatique (la communion au Corps du Christ au moment de l’agonie). Si le malade n’a plus la possibilité de confesser l’amour de Dieu en même temps que le péché, l’Onction des malades a pour effet de donner le pardon des péchés. Si le sacrement est célébré à domicile, il est bon que le malade reçoive l’onction sainte, entouré des siens.
Il est aussi possible de célébrer communautairement le sacrement de l’Onction des malades dans les églises paroissiales et les églises de pèlerinage. Il est juste que, dans un lieu comme une église de pèlerinage, où l’invocation de la miséricorde du Seigneur est plus intense, les fidèles puissent faire l’expérience de la présence maternelle de l’Église en faveur de ses enfants, atteints par l’épreuve de la maladie ou de la vieillesse. L’Église recommande la célébration communautaire du sacrement de l’Onction des malades le 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes et Journée mondiale des malades depuis 1992. Nous avons eu la joie d’organiser deux célébrations de ce type, le 12 mai 2013, à Andlau. Une soixantaine de malades, soutenus par leurs familles et notre équipe de visiteurs de malades, y avaient participé. Ce fut l’occasion, pour nos frères et sœurs malades, de vivre un temps d’Église fort et, pour les fidèles en bonne santé, de donner un témoignage concret de solidarité et de fraternité. Nous voyons l’intérêt de continuer à organiser de telles célébrations dans notre communauté de paroisses. Nous sommes cependant étonnés de voir que, dès que ces célébrations se déroulent en dehors de leur village d’origine, les fidèles ne sont pas intéressés à y prendre part.

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