Imprimer cette page

Le sacrement de l’Eucharistie

Le sacrement de l’Eucharistie est le troisième sacrement de l’initiation chrétienne.
« Sacrement de l’amour, signe de l’unité, lien de la charité » (Concile œcuménique Vatican II, Constitution sur la sainte Liturgie, n° 46), le sacrement de l’Eucharistie a été institué par le Christ lui-même. Les fidèles qui participent à la célébration eucharistique reçoivent la Parole de Dieu, rendent grâce à Dieu le Père pour ses bienfaits, particulièrement le don de son Fils, prient pour la consécration du pain et du vin, participent au repas pascal en communiant au Corps et au Sang du Christ.

Ces différents éléments constituent un tout et ne peuvent être dissociés sans nuire à la valeur de l’ensemble. Source et sommet de la vie de l’Église, le sacrement de l’Eucharistie aide les fidèles à ne faire plus qu’un dans le Christ. Chaque fois qu’ils célèbrent l’Eucharistie, les fidèles entrent dans le mystère de la présence réelle du Christ. Leur fidélité atteste la promesse du Sauveur : « Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Qui mange ma Chair et boit mon Sang a la vie éternelle. Il demeure en moi et moi en lui » (Jn 6, 51.54.56).
La célébration eucharistique fait grandir les fidèles dans l’esprit d’adoration. Cette disposition spirituelle explique pourquoi l’Église catholique organise des liturgies spécifiques, sans rite de communion, en présence du Saint-Sacrement exposé sur l’autel, un reposoir ou dans le cadre d’une procession.
Enfin, la tradition de l’Église catholique a toujours associé la pratique eucharistique à la pratique des offrandes. L’usage s’est maintenu d’offrir des célébrations eucharistiques en réparation des péchés des vivants et des défunts, et pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels ou temporels.
Ces différents aspects expliquent pourquoi la pratique de la célébration eucharistique reste la plus demandée et la plus fréquente dans la vie des fidèles.

Qui reçoit l’Eucharistie ?

Tout fidèle baptisé, en paix avec lui-même, Dieu et ses frères.
Aujourd’hui, l’Église catholique recommande vivement aux fidèles de recevoir la sainte communion quand ils participent à la célébration de l’Eucharistie. Elle leur en fait obligation au moins une fois par an.
Les fidèles peuvent recevoir la sainte communion chaque jour, puisque l’Eucharistie est célébrée tous les jours dans notre communauté de paroisses. La communion des fidèles prend toute sa valeur le dimanche, jour du Seigneur, quand la communauté locale est rassemblée.
Un fidèle en état de péché grave doit impérativement faire une démarche de réconciliation (sacramentelle et non sacramentelle) pour prétendre communier au Corps et au Sang du Christ.
Un fidèle malade peut recevoir la sainte communion à domicile. Il est très important de bien organiser ce beau service d’Église dans chaque communauté chrétienne. Il faut rappeler ici que les tabernacles avaient pour fonction première de constituer une réserve eucharistique pour les fidèles malades, mourants ou en prison.
Un enfant d’âge scolaire qui n’a jamais communié au Corps et au Sang du Christ suit un parcours d’initiation cohérent en vue de recevoir la sainte communion, si bien que la pratique eucharistique sera devenue régulière chez lui et qu’il en aura ressenti la nécessité par lui-même.
L’admission des fidèles baptisés non catholiques à la communion eucharistique relève d’un accord préalable avec l’autorité diocésaine. En tant que telle, elle reste exceptionnelle.

Comment préparer et célébrer l’Eucharistie ?

La célébration de l’Eucharistie est l’expression d’une communauté chrétienne vivante. C’est la raison pour laquelle différents ministères sont requis pour organiser un déroulement conforme à la liturgie de l’Église : ministères ordonnés (prêtre, diacre) et ministères laïcs (sacristain, servant d’autel, lecteur, choriste, organiste, ministre de la communion, fleuriste, etc.).
Les enfants qui désirent communier régulièrement au Corps et au Sang du Christ ont l’habitude de s’inscrire chaque année en paroisse pour se préparer à la célébration de la Première Communion. Cette célébration reste très populaire dans notre région. Néanmoins, certains signes avant-coureurs laissent penser que cette popularité est en train de s’estomper. Il est de plus en plus fréquent, en effet, de voir des enfants qui avaient été baptisés quelques semaines ou quelques mois après leur naissance ne jamais mettre les pieds à l’église et ne jamais réaliser l’importance de communier au Corps et au sang du Christ quand on est chrétien.
D’autre part, il est facile de remarquer que si les enfants dans nos villages restent encore assez nombreux à faire leur Première Communion, passé ce grand rendez-vous ils désertent les assemblées dominicales, signe que leur initiation au sacrement de l’Eucharistie reste malheureusement incomplète.
Il paraît important de proposer aux enfants des célébrations eucharistiques qui leur donnent le goût de la communion fréquente.

La préparation à la Première Communion nécessite une attention particulière dans notre communauté de paroisses. Les enfants sont porteurs d’avenir. Leur participation à la célébration eucharistique est un signe de vitalité. A contrario, leur absence interroge et suscite gêne et incompréhension.
Un adulte qui n’a jamais communié au Corps et au Sang du Christ et désire être admis au sacrement de l’Eucharistie est prié de prendre rendez-vous au presbytère. Le cas échéant, il pourra rejoindre une équipe d’adultes qui se préparent au Baptême.