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Le sacrement du Mariage

Dans ce beau sacrement, un homme et une femme qui s’aiment font Alliance pour constituer une communauté de vie d’amour et la fonder sur le Christ. Le sacrement du Mariage signifie l’union du Christ et de l’Église. Toute leur vie, les conjoints, unis dans le Mariage, apprennent à reconnaître le Christ qui aime son Église. Leur amour est ainsi affermi et peut les conduire à l’éternité.

Qui reçoit le sacrement du Mariage ?

Tout couple désireux de s’engager à former une communauté de vie et d’amour, selon la volonté de Dieu.
L’évolution récente des mœurs et du cadre législatif oblige à rappeler que, dans l’Église catholique, il ne saurait y avoir de mariage qu’avec un homme et une femme. Le chrétien ne peut faire fi des lois fixées par le Créateur : « Au commencement du monde, quand Dieu créa l’humanité, il les fit homme et femme. À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à se femme et tous deux ne feront plus qu’un » (Mc 10, 6-8).
Dans notre région, les mariages entre baptisés d’une confession différente sont fréquents. Il importe que la préparation à la célébration et au sacrement se fasse en connaissance de cause, soucieuse des engagements demandés par chacune des Églises auxquelles les fiancés appartiennent. La règle vaut également en ce qui concerne le mariage entre un(e) baptisé(e) catholique et un(e) non baptisé(e).

Comment préparer et célébrer le sacrement du Mariage ?

Dans le diocèse de Strasbourg, la préparation à la célébration et au sacrement du Mariage se fait généralement en lien avec les paroisses et les mouvements agréés par le Service diocésain de la Pastorale familiale.
Dans notre communauté de paroisses, les fiancés prennent contact avec le presbytère pour une inscription à la préparation au sacrement et décider de la date de célébration.
La préparation au sacrement du Mariage ne se réduit pas à la préparation de la célébration. Parce que le Mariage se fonde sur le libre consentement des contractants, il est donc nécessaire de constituer un dossier canonique dans lequel sont insérés les actes de naissance, les actes de baptême et les déclarations d’intention des fiancés. Le cas échéant, certaines dispenses sont requises et nécessitent l’accord de l’autorité diocésaine (ainsi dans le cas où l’un des fiancés est catholique et où le mariage sera célébré dans une église non catholique, ou encore dans le cas où l’un des fiancés n’est pas baptisé). Dans leurs déclarations d’intention, les fiancés affirment se donner mutuellement l’un à l’autre, se déclarent prêts à fonder un foyer, se promettent fidélité et s’engagent à ne jamais rompre le lien matrimonial.
La tendance actuelle voit les couples de fiancés faire le choix du mariage assez tardivement (vers l’âge de 30 ans) et privilégier le caractère festif et convivial des noces. Nous leur recommandons de donner la priorité à l’inscription à la préparation au sacrement du Mariage avant de convenir d’une date et d’un lieu pour le repas des noces. Pareille précaution leur évitera des désagréments inutiles.
La célébration du Mariage est toujours publique, devant le célébrant, les témoins et l’assemblée des fidèles. Le rituel romain de la célébration du Mariage prévoit trois formes de célébrations : au cours de la messe, en dehors de la messe, entre une partie catholique et une partie catéchumène ou non chrétienne. La célébration du Mariage au cours de la messe n’est pas automatique. En faire le choix découle d’un entretien préalable avec le célébrant. Le rituel romain de la célébration du Mariage propose également quatre autres formes de célébration en rapport avec le sacrement : un rituel de bénédiction des fiancés, un rituel de bénédiction des époux au cours de la messe pour l’anniversaire de leur mariage, une prière pour deux catéchumènes ou une partie catéchumène et une partie non-chrétienne après leur mariage civil, une prière pour deux néophytes mariés ou pour un néophyte et son conjoint chrétien au jour de leur baptême. Dans le premier cas, la bénédiction des fiancés peut se faire au cours d’une liturgie spécifique. Dans le deuxième cas, la présence d’un prêtre est requise et la prise de contact avec le presbytère s’impose. Les troisième et quatrième cas ne se comprennent que dans le cadre précis d’un cheminement catéchuménal.
Le célébrant normal du Mariage est le curé de la paroisse de résidence des futurs époux, un prêtre délégué ou un diacre.
L’Église catholique romaine n’envisage le remariage religieux d’un conjoint que dans le cas du veuvage ou dans le cas de la nullité du premier mariage. La déclaration de nullité du premier mariage est donnée par le bureau de l’Officialité du diocèse, après jugement. Les causes de nullité du premier mariage sont généralement les suivantes : défaut de maturité, défaut de liberté, refus de consommation du Mariage, refus de considération de l’unité et de l’indissolubilité du Mariage…
Les fidèles divorcés remariés civils ne sont pas séparés de l’Église, mais ils ne peuvent se remarier religieusement avec leur nouveau conjoint qu’après avoir obtenu la déclaration de nullité du premier mariage. Dans l’attente d’une conclusion favorable à leur demande, l’Église les encourage à participer activement à toute célébration et, pendant la liturgie eucharistique, à faire une « communion de désir ».
Ces dernières dispositions n’ont de sens que si l’on se rappelle que le Mariage, comme l’Ordre, est un sacrement au service de la communion ecclésiale. L’Ordre et le Mariage « confèrent une mission particulière dans l’Église et servent à l’édification du Peuple de Dieu » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1534).
L’Église ne peut pas célébrer de mariage entre deux personnes de même sexe. Par contre, elle ne voit pas d’empêchement à ce que des parents de même sexe présentent leur(s) enfant(s) au Baptême. Elle demande aux parents présentant un enfant au Baptême de s’engager à lui donner une éducation chrétienne.